La maladie de Crohn et la réflexologie
C’est dans les pays industrialisés que la maladie de Crohn est la plus fréquente.
La fréquence augmente rapidement dans les pays en voie d’industrialisation (Asie, Moyen Orient, Afrique du sud, Inde…)
La France compterait 212 700 personnes prises en charge pour une MICI (maladie inflammatoire chronique de l’intestin) avec 60 % de personnes atteintes de maladie de Crohn et 40 % de rectocolite hémorragique.
La maladie de Crohn est le plus souvent diagnostiquée chez des sujets jeunes, âgés de 20 à 30 ans. Enfin, 5 % des formes se déclarent après 60 ans. Les femmes sont un peu plus nombreuses à être atteintes.
Qu’est-ce que la maladie de Crohn ?
La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique (MICI), cette maladie auto-immune peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus. Cependant elle est plus fréquente dans la partie terminale de l’intestin grêle (iléon) et dans le côlon. La maladie de Crohn se caractérise par une inflammation persistante de la paroi intestinale.
Des facteurs de risque sont connus ou à l’étude comme :
Génétiques : De nombreux gènes de prédispositions ont été mis en évidence et cela engendrerait 6 à 10% de risque de développer cette maladie.
Déséquilibre du microbiote intestinale : Aussi appelé la Dysbiose, ce déséquilibre favorise l’initiation, le maintien ou la sévérité de l’inflammation de la maladie de Crohn.
Environnementaux : Deux facteurs d’environnement ont un rôle établi : le tabagisme et l’appendicectomie. De nombreux autres facteurs sont étudiés tels que alimentaire, médicamenteux, de stress et socio-économiques.
Quels sont les symptômes de la maladie de Crohn ?
Les symptômes de la maladie de Crohn peuvent varier en intensité d’une personne à l’autre, mais les plus courants comprennent :
- – Douleur abdominale : Une douleur persistante dans la région abdominale, généralement dans le quadrant inférieur droit. Cette douleur peut être sévère et associée à des crampes.
- – Diarrhée : Les patients atteints peuvent souffrir de diarrhée fréquente, parfois avec des selles sanglantes.
- – Perte de poids : En raison de la diarrhée, de la perte d’appétit et de la malabsorption des nutriments, la perte de poids est courante.
- – Fatigue : Les patients ressentent une fatigue persistante due à l’inflammation chronique et aux perturbations du sommeil.
- – Fistules et abcès : Dans certains cas, la maladie de Crohn peut entraîner la formation de fistules (connexions anormales entre les organes) et d’abcès.
- – Nausées et vomissements : Les patients éprouvent des nausées et des vomissements, en particulier lors de poussées de la maladie.
- – Douleurs articulaires et problèmes de peau : La maladie de Crohn affecte également d’autres parties du corps, provoquant des douleurs articulaires, des problèmes de peau et d’autres symptômes extra intestinaux.
L’impact sur la vie des patients
La maladie de Crohn a un impact profond et négatif sur la vie des patients de plusieurs manières :
– Qualité de vie réduite : Les symptômes fréquents tels que la douleur abdominale, la diarrhée et la fatigue entraînent une réduction significative de la qualité de vie.
– Isolement social : Les besoins spécifiques en matière d’alimentation et les symptômes gênants rendent les patients plus enclins à éviter les activités sociales.
– Dépression et anxiété : La maladie de Crohn peut entraîner des problèmes de santé mentale en raison de la douleur constante, de l’incertitude et de la dépendance aux soins médicaux.
– Impact sur le travail et les études : Les absences fréquentes liées aux symptômes peuvent rendre difficile le maintien de l’emploi ou la poursuite des études.
– Changements dans les habitudes alimentaires : Les patients doivent souvent adapter leur alimentation pour éviter les déclencheurs de symptômes, ce qui est contraignant.
– Complications potentielles : La maladie de Crohn peut entraîner des complications graves telles que des fistules, des occlusions intestinales, et des carences nutritionnelles.
Les options de traitement connus
Il existe plusieurs traitements connus en fonction du développement de la pathologie :
– Médicaments anti-inflammatoires : Anti-inflammatoires non stéroïdiens (ils sont généralement évités car ils peuvent aggraver les symptômes de la maladie de Crohn). Corticostéroïdes (ces médicaments, tels que la prednisone, sont utilisés pour réduire l’inflammation lors des poussées aiguës, mais leur utilisation à long terme est limitée en raison d’effets secondaires potentiels)
– Médicaments immunosuppresseurs : Azathioprine (Imuran) et 6-mercaptopurine (ils sont utilisés pour réduire l’activité du système immunitaire et maintenir la rémission). Méthotrexate (un autre immunosuppresseur utilisé pour contrôler l’inflammation).
– Médicaments biologiques : Inhibiteurs du TNF-alpha (des médicaments comme l’infliximab ciblent spécifiquement une protéine impliquée dans l’inflammation. Ils sont utilisés pour traiter les formes modérées à sévères de la maladie de Crohn). Inhibiteurs de l’intégrine (Vedolizumab est un exemple de ce type de médicament qui agit en bloquant l’interaction entre les cellules immunitaires et la muqueuse intestinale).
– Antibiotiques : Les antibiotiques peuvent être utilisés pour traiter les infections bactériennes associées à la maladie de Crohn et pour réduire l’inflammation.
– Nutrition entérale : Dans certains cas, une alimentation entérale (nutrition liquide administrée par sonde nasogastrique ou sonde gastrostomie) peut être recommandée pour fournir une nutrition adéquate et réduire l’inflammation intestinale.
– Chirurgie : Dans les cas graves de maladie de Crohn, lorsque les médicaments ne sont pas efficaces ou en présence de complications comme des fistules ou des occlusions intestinales, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Il peut s’agir de l’ablation d’une partie de l’intestin affectée (résection) ou de la fermeture de fistules.
Il est important de noter que le traitement de la maladie de Crohn est individualisé en fonction de la gravité de la maladie, de la localisation des lésions, des symptômes spécifiques et de la réponse aux médicaments.
Comment la réflexologie peut-elle aider à lutter contre la maladie de Crohn ?
Grâce à la réflexologie, nous pouvons travailler sur plusieurs effets secondaires que peut entraîner la maladie de Crohn comme :
– Réduction du stress : La réflexologie réduit le stress, l’anxiété et la tension chez les patients atteints de la maladie de Crohn. Le stress peut aggraver les symptômes de la maladie, et la réflexologie favorise la relaxation et le bien-être, ce qui améliore la gestion du stress.
– Amélioration de la circulation sanguine : La stimulation des zones réflexes favorise une meilleure circulation sanguine, y compris dans la région abdominale. Cela contribue à réduire l’inflammation et à améliorer l’apport d’oxygène et de nutriments aux tissus.
– Relaxation du système digestif : La réflexologie aide à détendre le système digestif, ce qui peut soulager certains symptômes tels que la douleur abdominale et les crampes.
– Stimulation du système lymphatique : La réflexologie aide à stimuler le système lymphatique, qui joue un rôle clé dans l’élimination des toxines et des déchets du corps. Cela contribue à réduire l’accumulation de toxines dans l’organisme.
– Soutien général au bien-être : La réflexologie favorise un meilleur équilibre énergétique dans le corps, ce qui renforce le système immunitaire et aide le corps à mieux faire face aux poussées de la maladie.
Conclusion
La réflexologie est une approche naturelle et non invasive qui améliore la qualité de vie du patient comme démontré par différentes études comme celle publiée dans « Complementary Therapies in Clinical Practice ».
La réflexologie ne constitue pas une solution exclusive pour traiter la maladie mais elle peut être utilisée en complément des traitements médicaux conventionnels. Elle ciblera les points réflexes spécifiques pour réduire le stress, favoriser la relaxation et lutter contre les inflammations des intestins.
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